mardi 26 février 2013

PUNISHER MAX 12, 13 et 17 et c'est la fin...

Tome 12 : La longue nuit noire

 Résumé : Barracuda est de retour. Le pire criminel que le Punisher ait jamais affronté a trouvé une faille chez Frank Castle, que même le justicier ignore. Ivre de haine, Barracuda est bien décidé à liquider son ennemi. Mais le Punisher a de la bouteille, et l'issue de cette terrible confrontation reste très incertaine. Découvrez les cinq chapitres de La longue nuit froide, un récit écrit par Garth Ennis et mis en images par Howard Chaykin et Goran Parlov. En prime, une galerie de couvertures étoffée réunit celles de l'album du jour et du précédent.

Ce tome comprend les épisodes 50 à 54 de la série Punisher MAX, il fait suite à Le faiseur de veuves.

Barracuda est de retour, les lecteurs le savaient déjà puisque la mini-série qui lui a été consacrée valait son pesant de cacahuètes, nous allons enfin voir l'issue finale de cette confrontation. Castle avait laissé Barracuda pour mort dans le tome 8; il a pansé ses blessures et a amélioré ses finances dans sa propre minisérie Barracuda MAX.

La première scène montre notre mercenaire au sourire carnassier en train de collecter des informations à sa façon, dans l'appartement du lieutenant colonel Yorkie Mitchell (déjà croisé dans d'autres tomes de Punisher Max). Il découvre Ö comble de la surprise qu'il existe encore un membre de la famille Castle en vie.

Barracuda tient enfin là le moyen de se venger du justicier. Il va donc lui tendre un piège diabolique (une réunion de gangsters à laquelle il ne pourra pas refuser de participer) et va lui mettre son « marché » dans les mains, avec comme otage le membre de sa famille chérie.

Avant dernière histoire mise en scène par Garth Ennis. L'épisode 50 est illustré par Howard Chaykin et les 4 autres épisodes par Goran Parlov. J'ai beau me forcer je suis vraiment pas fan de Chaykin que je mets dans le même panier que Franck Quietly, j'ai vraiment beaucoup de mal avec ces deux auteurs. Du coup, il carrément fallu que je me fasse violence pour m’intéresser à la première histoire que le style de Chaykin m'a un peu gâché (même s'il faut quand même souligner qu'il a fait un effort au niveau graphisme pour cet épisode). Bref, les goûts les couleurs, sans doute certains détestent ils Parlov et auraient rêvé d'avoir Chaykin sur le run total, il en faut pour tous les goûts, moi son style me repousse, c'est presque quasiment une aversion.

Les illustrations de Goran Parlov me semblent tout de suite plus à mon goût dès les premières pages. Son style dépouillé, plus esquissé et plus lâche que celui de Chaykin rend beaucoup mieux que celui de Chaykin, surtout qu'en quelques albums celui ci a particulièrement progressé et maitrise le héros de bout en bout. 

Barracuda, sa création graphique, vit au travers de ses traits de crayons et culmine de sauvageries et d'obsénités dans chacune de ses expressions. Tout n'est pas parfait, bien entendu. Mais ce tome est bien réussi, et la confrontation entre les deux géants, ex-militaires, sociopathes sur les bords vaut le détour.

Tome 13 : Valley Forge, Valley Forge

Résumé : En 1971, la base militaire américaine Valley Forge au Vietnam est le théâtre du massacre de 700 hommes. Le Punisher naît des cendres du capitaine Frank Castle, l'unique survivant. Aujourd'hui, le passé resurgit et avec lui un groupe de personnes chargées d'arrêter le Punisher. Et cette fois, il se pourrait bien que le héros perde la bataille... Au sommaire de cet album, le dernier récit complet du scénariste Garth Ennis dans la série du Punisher, Valley Forge, Valley Forge, mis en images par Goran Parlov.

Ce tome contient les épisodes 55 à 60 de la série Punisher MAX, les derniers. Il fait suite à La longue nuit noire épisodes 50 à 54).

De nouveau, le Punisher va être confronté aux conséquences d'une de ses précédentes expéditions punitives. Les généraux américains qui avaient commandité l'opération Barbarossa (Mère Russie) ont assimilé qu'ils finiront sur la liste noir de Frank Castle un jour. Après avoir tenté de l'éliminer dans "Longue nuit noire" en soutenant le Barracuda, ils abordent cette fois ci la question sous un angle nouveau. Ils vont exploiter l'un point faible de Castle : Il ne touchera jamais un innocent, et encore plus à un marines des USA. Les généraux montent alors un plan qui consiste à envoyer un groupe de 8 soldats d'élite de la Delta Force pour le capturer. Bien entendu sous un prétexte falacieux.

L'effet sera double, Castle ne pourra pas rendre les coups, et en plus ce sont des commandos spéciaux aussi entraînés que lui.

Intercalé dans chaque épisode se trouvent 4 pages de texte qui correspondent à des extraits d'un livre sur Frank Castle, écrit par le frère d'un soldat ayant séjourné dans la base Valley Forge en même temps que Castle pendant la guerre du Vietnam, cela contribue à rendre cet ouvrage, le dernier, particulier et nostalgique.

"Valley Forge" historiquement est un endroit situé à une quarantaine de kilomètres de Philadelphie. Il est resté célèbre dans l'histoire américaine pour avoir été le lieu de retraite de George Washington pendant l'hiver 1777/1778. 2.000 soldats sur 11.000 sont morts de froid, ou de faim ou de maladies sans avoir jamais combattu l'ennemi.

L'utilisation de ce nom n'est pas anodine, Garth Ennis avait déjà utilisé ce nom comme celui de la base américaine où Frank Castle a exterminé un nombre impossible de Viêt-Congs lors de sa troisième période de service pendant la guerre du Vietnam (Born).

Cette histoire est une totale réussite, Ennis renouvelle encore une fois le type d'adversaires qu'affronte Castle, la nature des enjeux et les tactiques de combats. Castle se bat contre ses pairs. Pas de répit, le récit se partage entre l'action et la réflexion sur le devoir de soldat, les obligations vis-à-vis de la hiérarchie et de la patrie. Les coupures intercalées donnent de la profondeur à l'ensemble.

On retrouve à nouveau Goran Parlov avec un style en pleine maturité. Les scènes d'action sont d'une efficacité brutale et le tout est géré avec une main de maître, sous l'abondance -c'est le paradoxe – d'un maximum de détails avec pourtant un trait très apuré.

Avec ce tome, Garth Ennis conclue les aventures de Frank Castle avec brio et une main de maître.


La succession de Ennis au scénario n'a pas su captiver mon cœur et mon intérêt. D'autant plus quand je me suis rendu compte que Steve Dillon reprennait le flambeau au niveau des illustrations. Non pas que je n'aime pas ce dessinateur, mais autant je trouve qu'il était bon et que son style était novateur au début, quand il faisait ses armes comme illustrateur, autant aujourd'hui je trouve qu'il va de plus en plus au plus simple, Visages de face ou de profil, pas plus pas moins, de moins en moins de détails, comme s'il n'avait pas d'intérêt à dessiner. Pour vous faire une idée, son run sur les ultimates avec Mark Millar est une catastrophe graphique... Bref... Passons... Néanmoins un volume a retenu mon attention, puisque l'on retrouve le temps d'un scénario : Goran Parlov.

Tome 17 : Bienvenue dans le Bayou

Résumé : De passage en Louisiane, le Punisher croise une drôle de famille qui vit isolée dans les marais. Elle serait responsable de la disparition de plusieurs personnes. Castle décide d'enquêter sur ces sombres individus. Mais ce n'est que le début d'une macabre aventure au coeur des bayous de Louisiane... Découvrez le récit complet Bienvenue dans le Bayou imaginé par le scénariste et auteur de romans noirs Victor Gischler et illustré par Goran Parlov. Cinq brefs épisodes réalisés par les plus grands artistes du moment complètent le programme.

On peut considérer « Welcome to the Bayou » comme le volume le moins pire de Punisher Max, depuis qu'Ennis a quitté le navire. Castle croise une bande de jeunes écervelés en voiture, dans le style de ceux de l'ouverture du film « Massacre à la Tronçonneuse ». Il s'arrête à une station essence tenue par des abrutis congénitaux, plutôt louches, en même temps que les jeunes. Partant de celle ci en avance par rapport à eux, et ne les voyant pas débouler comme des malades au milieu de la route, il s'inquiète et décide d'aller voir.

Dans ce volume hommage à nos slashers movies préférés, plein de bonnes idées : le Punisher va ici se noyer en pleine cambrousse et va rencontrer des psychopathes sadiques bouffeurs de chair humaine qui ont du répondant.

De Massacre à la tronçonneuse à Délivrance en passant par la colline à des yeux, on a ici un véritable hommage au cinéma d'horreur. Ennis a d'ailleurs avoué son affection pour cette histoire, qui recolle un peu avec son style. Parlov est efficace et retranscrit la chaleur moite du bayou au travers de ses planches

Un récit rafraîchissant qui passe bien, très bien même, qui arrive à nous faire oublier les bouzes précédentes et surtout celles qui vont suivre ensuite à commencer par l'histoire de la fin de ce tome lui-même.

jeudi 21 février 2013

PUNISHER MAX 9 à 11

Tome 9 : L'homme de pierre

 Résumé : Des forces spéciales britanniques et des rebelles talibans s'affrontent dans les montagnes afghanes. Deux hommes se livrent un combat sans merci. L'un s'appelle Frank Castle, alias le Punisher. L'autre est le général Nikolai Zakharov, un criminel de guerre soviétique, aussi connu sous le nom de l'Homme de pierre. Et chacun s'est juré d'abattre son ennemi. Cet album vous présente l'intégralité du récit Man of Stone écrit par Garth Ennis et illustré par le jeune Leandro Fernandez, mais aussi toutes les couvertures originales et la biographie des auteurs.

Ce tome comprend les épisodes 37 à 42 de la série et il fait suite à Barracuda (épisodes 31 à 36).
Le Punisher est entre les mains d'une petite frappe qui a des rêves de grandeur. En fait, il s'est laissé capturer pour lui régler son compte aux petits oignons, ce dernier croyant le dominer laisse échapper que les russes auraient promis une récompense pour son exécution. Quelque chose que le Punisher ne peut pas laisser passer sans rien faire.

Castle décide de suivre cette piste jusqu'en en Afghanistan.

Le général Nikolai Alexandrovich Zakharov séjourne dans ce pays et depuis l'exfiltration du silo à missile en Russie, il a très envie de voir Frank Castle pour l'interroger (voir Mère Russie). Il souhaiterait par son intermédiaire obtenir la preuve de l'implication des États-Unis dans la destruction de la base.

A sa disposition il a William Rawlins, le traître à la CIA qui a survécu au Punisher et dont il aimerait bien se venger. On retrouve également Kathryn O'Brien (accessoirement ex-femme de Rawlins) sur place en train d'assouvir sa vengeance contre les hommes qui l'avaient autrefois violée et torturée. Nous avons là un volume assez riche, entre la croisade du Punisher et celle d'O'Brien, qui vont unir leurs forces une nouvelles fois contre leur ennemi commun. Enis montre paradoxalement dans ce tome, les vestiges de l'humanité du Punisher. Ils existent toujours, et parfois percent la carapace du tueur.

Leandro Fernandez est de nouveau aux dessins, ce qui nous avait frappé lors de son premier run, c'était le manque de décors, et bien il ressombre dans ce travers. Même s'il arrive à correctement servir le scénario, j'aurais préféré poursuivre avec Parlov, plus percutant, plus coloré, plus dynamique.

Malgré ces petites imperfections le tome est réussi et se laisse lire jusqu'au bout, on éprouve même une certains satisfaction à l'expression des sentiments de notre vigilante, même si celle ci se fait d'une façon particulière propre à lui-même.

Tome 10 : Punisher présente Barracuda

Résumé : Avec un œil, la moitié des dents et des doigts en moins et une balle dans la poitrine, le colossal Barracuda a des envies de vengeance. Mais avant d'affronter le Punisher, il doit rassembler un pécule, ce qui le conduira sur l'île isolée du Santa Morricone où souffle le vent de la révolution... Découvrez dans son intégralité la mini-série en cinq chapitres Punisher présente Barracuda, écrite et dessinée par les créateurs de Barracuda, Garth Ennis et Goran Parlov, agrémentée de la couverture originale de chaque épisode.

Barracuda : grand noir, très baraqué, doté d'une bonne humeur à toutes épreuves, sans doute le plus bel enemi du Punisher. Ennis lui a consacrée en 2007 une mini-série rien qu'à lui qui vaut son pesant de cacahuètes.

Barracuda a survécu au Punisher un peu grâce à la même technique que le justicier avait employé alors. Il a besoin de se refaire financièrement pour pouvoir assouvir sa vengeance envers le vigilante. Chris Angelone, un parrain de la mafia (ressemblant étrangement à Christopher Walken) a une mission à lui confier : accompagner son fils Oswald dans une république bananière d'Amérique centrale et tuer son président. Le but du parrain est simple : son fils doit tuer le président Leopoldo Luna pour prouver qu'il est digne de succéder à son père.

Oswald a un léger souci cependant : il est hémophile.

Barracuda connaît Leopoldo Luna ce qu'ignore le père d'Oswald et il se trouve que les agences gouvernementales ont un peu tout ce petit monde sous surveillance. Comme vous vous en doutez cela promet de belles choses.

Dès la première page, Ennis reussit son coup. On est dans le comique crade qui sied si bien à Barracuda il remonte sa fermeture éclair dans une allée sombre et quitte une prostituée après lui avoir donné un billet dans son décolleté, celle ci s'essuie le coin des lèvres... On est dans du lourd, du très lourd! J'adore !

Le ton est posé d'entrée et tout s'enchaine dans la même veine. Barracuda devient le héros de l'histoire et on se prend à le trouver sympathique, sans parler du scénario qui est plutôt reussi.

Les illustrations sont de Goran Parlov, celui là même qui avait déjà illustré la première apparition de Barracuda. Son style convient parfaitement au ton de la série. Une très bonne surprise qui présente un bon intermédiaire à « la longue nuit noire » où notre héros black va retrouver son némésis pour une ultime confrontation. (toujours mise en scène par Ennis et Parlov pour notre plus grand bonheur)...

Tome 11 : Le faiseur de veuves

Résumé : Cinq épouses de mafieux sont devenues veuves à cause du Punisher. Pour elles, Frank Castle n'est qu'un boucher sanguinaire et elles comptent bien se venger. Elles sont décidées à réussir là où leurs camarades ont échoué : liquider le Punisher !
Ce tome fait suite à L'homme de pierre (épisodes 37 à 42) ; il contient les épisodes 43 à 49.

On suit ici un plan fomenté par 5 femmes (Annabella Gorrini, Barbara Barrucci, Lorraine Zucca, Shauna Toomey et Bonnie de Angelo) installées dans un pavillon de banlieue. Elles ont toutes un point commun et pas des moindres : elles ont toutes été mariées à des criminels de la pègre et il se trouve que le Punisher les a tué.

Elles ont donc décidé de s'organiser pour lui tendre un piège et ainsi venger leurs défunts maris. Seulement elles aussi ont été gangrenées par leurs maris, elles sont prêtes à tout, même à user de leurs charmes pour triompher du justicier à la tête de mort. Elles ont aussi leur lot de cadavres dans le placard, et d'ailleurs l'un d'entre eux vient les hanter et les punir à la façon du Punisher.

C'était l'une d'entre elles, qu'elles ont éliminé sans trop de réussite, pour garder leurs vies tranquilles où l'argent sale coulait à flot. Laissée pour morte elle est revenue pour qu'elles payent.

Il s'agit ici d'un nouvel angle abordé par Ennis, celui des femmes des gangsters. Elles aussi ont perdu un proche, un mari, un père à cause de la croisade du Punisher.

les illustrations sont cette fois faites par Lan Medina et de l'encrage de Bill Reinhold. Le style est très réaliste et sied bien au style du justicier même si personnellement je préfére Parlov. Ce tome est très nettement moins bon que ceux d'avant. Une histoire classique, où à la place du héros on trouve une ex-femme mafieuse, qui se venge de ses anciennes amies.

samedi 16 février 2013

PUNISHER MAX 8 à 10

Tome 8 : Barracuda

Résumé : Franck Castle est en mission à Miami où un groupe de gangsters industriels, Dynaco Corporated, est prêt à tout pour s'enrichir. Si le punisher n'intervient pas très vite, ce sera l'hécatombe. Mais, caché dans les Everglades, il tombe sur un imprévu... Barracuda ! De Garth Ennis et Goran Parlov. Cette histoire (épisodes 31 à 36) fait suite à Les négriers (épisodes 25 à 30).

Qu'y a t'il de plus dangereux qu'un barracuda, voici la question que se pose le Punisher alors que la mer est teintée de rouge couleur sang, et que les différents requins qui peuplent ces eaux se repaissent de restes humains. Les plans suivants montrent ce que le Punisher sait faire de mieux : punir. Alors qu'il extermine quelques gêneurs dans un appartement il trouve un homme nu comme un ver et ligoté. Il le libère avant de faire exploser l'étage de l'immeuble et l'homme est vite pris en charge par la police. Les heures passent et Castle se rend compte que quelque chose ne tourne pas rond quand il aperçoit sur les écrans TV le visage de Lacarda, un flic verreux absent de la scène depuis plusieurs mois. C'est plus qu'il n'en faut pour qu'il n'aille au commissariat sauver cette pauvre victime du piège qui se referme sur lui.

Ce monsieur travaillait pour Dynaco, une entreprise spécialisée dans la vente d'énergie électrique. Il explique que son patron, Harry Ebbings, emploie des méthodes de criminel en col blanc. Castle va être confronté à un redoutable trio d'escrocs : Harry, Henry son jeune protégé et Alice, la jeune épouse nymphomane d'Harry.

Voyant la situation se compliquer avec l'arrivée du Punisher, Harry Ebbings fait appel à un homme de main très très spécial : le surnommé « Barracuda », un grand black au physique de colosse doté d'un beau sourire et d'une grande jovialité.

Comme pour contrebalancer la noirceur du tome précédent, Ennis prend ici le lecteur à contre-pied en introduisant de l'humour. Il utilise le Punisher pour parler de la criminalité en col blanc, de ses escrocs qui jouent avec des comptes en banque aussi garnis que ceux d'un état. Le plus indéniable de ce volume c'est le personnage du Barracuda, un personnage comico-glauque qui prend toujours les choses du bon coté. Il tue avec joie, et en reçoit dans la tronche avec le même entrain. (Le personnage est tellement attachant qu'il fera l'objet d'une mini-série consacré rien qu'à lui.)

Le maître des illustration est ici Goran Parlov. Il a un style très sec, très peu détaillé, mais qui va tout de suite à l'efficace, tout en apportant le côté comique des personnages sans surjouer. Les femmes tirées de ses traits sont superbes, et il s'est rendre sur le papier leur côté « bitch ». Malgré le côté simpliste de ses traits, il apporte un soin particulier au traitement des décors, ce qui pose l'ambiance directement et de manière efficace. Personnellement j'adore.

Sans dévoiler la suite des tomes, on peut considérer que ce tome est le premier d'une trilogie, le deuxième sera celui qui est consacré au Barracuda et le troisième je vous laisse le suspens...

Un très très bon cru à lire absolument.


Tome 9 : L'homme de pierre

Résumé : Des forces spéciales britanniques et des rebelles talibans s'affrontent dans les montagnes afghanes. Deux hommes se livrent un combat sans merci. L'un s'appelle Frank Castle, alias le Punisher. L'autre est le général Nikolai Zakharov, un criminel de guerre soviétique, aussi connu sous le nom de l'Homme de pierre. Et chacun s'est juré d'abattre son ennemi. Cet album vous présente l'intégralité du récit Man of Stone écrit par Garth Ennis et illustré par le jeune Leandro Fernandez, mais aussi toutes les couvertures originales et la biographie des auteurs.

Ce tome comprend les épisodes 37 à 42 de la série et il fait suite à Barracuda (épisodes 31 à 36).

Le Punisher est entre les mains d'une petite frappe qui a des rêves de grandeur. En fait, il s'est laissé capturé pour lui régler son compte aux petits oignons, ce dernier croyant le dominer laisse échapper que les russes auraient promis une récompense pour son exécution. Castle décide de suivre cette piste jusqu'en en Afghanistan.

Le général Nikolai Alexandrovich Zakharov séjourne dans ce pays et depuis l'exfiltration du silo à missile en Russie, il a très envie de voir Frank Castle pour l'interroger (voir Mère Russie). Il souhaiterait par son intermédiaire obtenir la preuve de l'implication des États-Unis dans la destruction de la base.



A sa disposition il a William Rawlins, le traître à la CIA qui a survécu au Punisher et dont il aimerait bien se venger. On retrouve également Kathryn O'Brien (accessoirement ex-femme de Rawlins) sur place en train d'assouvir sa vengeance contre les hommes qui l'avaient autrefois violée et torturée. Nous avons là un volume assez riche, entre la croisade du Punisher et celle d'O'Brien, qui vont unir leurs forces une nouvelles fois contre leur ennemi commun. Enis montre paradoxalement dans ce tome, les vestiges de l'humanité du Punisher. Ils existent toujours, et parfois percent la carapace du tueur.

Leandro Fernandez est de nouveau aux dessins, ce qui nous avait frappé lors de son premier run, c'était le manque de décors, et bien il ressombre dans ce travers. Même s'il arrive à correctement servir le scénario, j'aurais préféré poursuivre avec Parlov, plus percutant, plus coloré, plus dynamique.

Malgré ces petites imperfections le tome est réussi et se laisse lire jusqu'au bout, on éprouve même une certains satisfaction à l'expression des sentiments de notre vigilante, même si celle ci se fait d'une façon particulière propre à lui-même.


Tome 10 : Punisher présente Barracuda 

Résumé : Avec un œil, la moitié des dents et des doigts en moins et une balle dans la poitrine, le colossal Barracuda a des envies de vengeance. Mais avant d'affronter le Punisher, il doit rassembler un pécule, ce qui le conduira sur l'île isolée du Santa Morricone où souffle le vent de la révolution... Découvrez dans son intégralité la mini-série en cinq chapitres Punisher présente Barracuda, écrite et dessinée par les créateurs de Barracuda, Garth Ennis et Goran Parlov, agrémentée de la couverture originale de chaque épisode.

Barracuda : grand noir, très baraqué, doté d'une bonne humeur à toutes épreuves, sans doute le plus bel enemi du Punisher. Ennis lui a consacrée en 2007 une mini-série rien qu'à lui qui vaut son pesant de cacahuètes.

Barracuda a survécu au Punisher un peu grâce à la même technique que le justicier avait employé alors. Il a besoin de se refaire financièrement pour pouvoir assouvir sa vengeance envers le vigilante. Chris Angelone, un parrain de la mafia (ressemblant étrangement à Christopher Walken) a une mission à lui confier : accompagner son fils Oswald dans une république bananière d'Amérique centrale et tuer son président. Le but du parrain est simple : son fils doit tuer le président Leopoldo Luna pour prouver qu'il est digne de succéder à son père.

Oswald a un léger souci cependant : il est hémophile.

Barracuda connaît Leopoldo Luna ce qu'ignore le père d'Oswald et il se trouve que les agences gouvernementales ont un peu tout ce petit monde sous surveillance. Comme vous vous en doutez cela promet de belles choses.

Dès la première page, Ennis reussit son coup. On est dans le comique crade qui sied si bien à Barracuda il remonte sa fermeture éclair dans une allée sombre et quitte une prostituée après lui avoir donné un billet dans son décolleté, celle ci s'essuie le coin des lèvres... On est dans du lourd, du très lourd! J'adore !

Le ton est posé d'entrée et tout s'enchaine dans la même veine. Barracuda devient le héros de l'histoire et on se prend à le trouver sympathique, sans parler du scénario qui est plutôt reussi.

Les illustrations sont de Goran Parlov, celui là même qui avait déjà illustré la première apparition de Barracuda. Son style convient parfaitement au ton de la série. Une très bonne surprise qui présente un bon intermédiaire à « la longue nuit noire » où notre héros black va retrouver son némésis pour une ultime confrontation. (toujours mise en scène par Ennis et Parlov pour notre plus grand bonheur)...

mardi 12 février 2013

PUNISHER MAX 5 à 7

Tome 5 : Le haut est en bas et le noir est blanc


Résumé : Le mafieux Nicky Cavella a trouvé le moyen de déstabiliser le Punisher et de le rendre vulnérable pour pouvoir enfin se débarrasser de lui : profaner la tombe de sa femme et de ses enfants. Comment le justicier va-t-il réagir devant un acte aussi abject ? Facile à deviner... et cette fois, ce cauchemar pourrait bien le conduire à sa perte. Une nouvelle aventure déjantée de Garth Ennis, mise en images par le dessinateur attitré de Punisher, Leandro Fernandez. Découvrez les épisodes 19 à 24 de la série régulière, complétés par toutes les couvertures originales et la biographie des auteurs.

Ce tome fait suite à Mère Russie et il contient les épisodes 19 à 24 de la série mensuelle.
Nicky Cavella ayant fui à la fin du tome « Au commencement », a décidé de reprendre en main la direction des grandes familles criminelles de New-York. Pour cela il doit éliminer l'épine dans son pied que représente le Punisher. Il le provoque de la pire façon qui soit afin qu'il pète les plombs et cette tactique est couronnée d'un réel succès. On retrouve également Kathryn O'Brien (du volume « au commencement), la sœur de Pittsy qui elle aussi possède un style incomparable et l'on va rencontrer une sorte de barbouze, ex-mari d'O'Brien que l'on reverra dans d'autres volume par la suite.

Dans ce tome, Castle se fait à nouveau voler la joie du premier rôle au profit de Cavella et de son histoire personnelle. Il en est en effet question alors qu'il se remémore son passé en attendant que les dirigeants des grandes familles délibèrent. On assiste ici au retour de Leandro Fernandez aux dessins (illustrateur de Kitchen Irish), avec un encrage réalisé par Scott Hanna. Le résultat est plus efficace que sa précédente réalisation, plus sombre, tout en gardant un côté comics « action » qui convient particulièrement au Punisher.

Avec ce tome on commence à bien mettre le pied dans le monde du punisher, celui que veut nous décrire Ennis. Bien que certaines directions ou actions prises par certains personnages soient floues, le volume est agréable à lire et l'histoire bénéficie d'un certain suspens.

Tome 6 : Le Tigre

Résumé : Cet album accueille quatre longues aventures du Punisher, écrites par Garth Ennis, Justin Gray et Jimmy Palmiotti, et illustrées par Lewis LaRosa, Paul Gulacy, John Severin et Mark Texeira.

Suivez la croisade vengeresse de Frank Castle contre ceux qui ont décimé sa famille, découvrez le nouvel ennemi ou amour du justicier et un récit qui nous replonge dans son enfance. Egalement au programme, toutes les couvertures et la biographie des auteurs.


Plusieurs mini-histoires... Sans intérêts, vite lues vite oubliées. Elles sont d'une qualité très inégale et ne font pas vraiment partie de la série MAX, il s'agit de quatre one-shots, situés en dehors de la série régulière. Personnellement, je n'ai pas acheté le volume tellement il m'apparaissait qu'il faisait tâche à la collection. Il est à noter qu'en version originale, la vrai suite du tome 5 « le haut est en bas et le noir est blanc » est le tome 7 « les négriers ».

Tome 7 : Les négriers

Résumé : Une femme terrifiée raconte son histoire au Punisher. Peu après, ses persécuteurs sont dans la ligne de mire du justicier. Ils enlèvent des jeunes filles qui finissent dans les bordels de New York. Froids, cruels, vétérans du génocide ethnique de l'Europe de l'Est, ces trafiquants d'êtres humains sont une cible nouvelle pour Frank Castle. L'album vous présente le récit complet Les Négriers, écrit pas Garth Ennis et illustré par Leandro Fernandez, avec toutes les couvertures originales et la biographie des auteurs.

L'histoire commence avec Viorica, une femme qui tire sur Antony Pavla, un petit truand du quartier que le Punisher était également à deux doigts de tuer. Lui, ne le rate pas. Viorica croise le chemin du Punisher qui se laisse attendrir et la prend en charge. Elle finit par se confier à lui et lui explique pourquoi elle a tenté de tuer Pavla. Parallèlement à son histoire, nous faisons la connaissance de Cristu Bulat et de Vera deux proxénètes d'envergure internationale. Ce sont eux les criminels de cette histoire, et Viorica a fait les frais de leur esclavagisme des temps modernes. On rencontre également Tiberiu, le père de Cristu qui a la désagréable habitude d'aimer se salir les mains et régler lui-même ses comptes...

Mais les négriers ont une taupe au commissariat qui va se servir d'un banal prétexte pour faire passer le punisher pour un agresseur de flics et ainsi lui mettre des bâtons dans les roues.

Dans ce tome, qui à mon avis est un des meilleurs de la série, les actes décrits par Viorica sont d'un tel niveau de barbarie et de cruauté que même le punisher ne peut rester indifférent. Ennis frappe juste, et son histoire prend un amer goût de réalité vraie. On a la nausée devant cette bassesse humaine car le plus affreux c'est que l'on sait qu'elle existe. On la côtoie presque tous les jours.

Ce tome est bien évidement à déconseiller aux âmes trop sensibles, à l'intérieur, on va trouver la noirceur humaine dans son plus sombre aspect, et l'on va aussi apprendre que le monde n'est pas blanc ou noir, que les meilleurs ne gagnent pas forcément totalement à la fin. Leandro Fernandez poursuit son run sur la série et cette fois c'est Scott Koblish qui encre ses dessins. Soyons honnête, le scénario est tellement bon et l'histoire tellement bien contée que les dessins n'ont que peu d'importance dans ce volume (même s'ils sont reussis).

Pour moi, l'un des meilleurs tomes de la série. À l'image du héros, froid et implacable, parfait pour une tragédie.

dimanche 10 février 2013

PUNISHER MAX vol 1 à 4

LE PUNISHER version MAX


Quand le scénariste irlandais Garth Ennis déjà célèbre pour son « Preacher » s'est attelé au personnage du Punisher, c'était pour réellement relancer ce dernier et lui donner une ligne plus proche de ses origines, moins super-héroîque. Ainsi les nouveaux méchants qu'il allait côtoyer étaient de nouveaux barons du crime hauts en couleurs bien éloignés des méchants super-héros. (On se rappellera de Ma Gnucci et du Russe par exemple).

Effectivement, le punisher est un vigilante, comme le sont aussi Batman, Dardevil, et quelques autres. A la différence près qu'il n'est pas un héros, mais un exterminateur de voyous. La seule différence qu'il y a entre lui et les autres, c'est qu'il ne croit pas en la justice, que sa frontière entre le bien et le mal n'est pas la même. Le mal, il le nettoie à la racine en utilisant ses propres règles.

Garth Ennis a donc poussé le personnage à son paroxysme dans cette série MAX, le Punisher n'est plus dans le monde des super-héros mais bien dans le notre, c'est une sorte de justicier à la Bronson, mais avec les origines que Marvel lui a conféré. Cette série va confronter Franck Castle à notre réalité la plus sombre, celle du terrorisme, du mercenariat, des esclavagistes, de la prostitution, de la vengeance ou encore la violence des nouveaux barons du crime pour qui finance rime avec meurtre.

Une bonne source pour de nombreuses pistes afin d'élaborer des scénarios pour JDR contemporains.

Je vais commencer par parler des 4 premiers tomes :

Born (Garth Ennis, Darick Robertson) 2004
Résumé : Franck Castle est plus connu aujourd'hui sous le nom de Punisher. Il est devenu ce justicier sans peur et sans pitié après avoir vu sa famille massacrée sous ses yeux lors d'une fusillade entre mafieux. Ou l'était-il déjà avant? C'est ce que vous allez découvrir dans la mini-série Born de Garth Ennis et Darick Robertson qui placent le héros dans l'enfer de la guerre du Vietnam et nous font assister à la véritable naissance de Punisher.

Ce tome contient les 4 épisodes de la minisérie Born parue en 2003, et constitue le prologue de la série "Punisher Max".

L'histoire se déroule en octobre 1971, au Vietnam. Une garnison est implantée dans une base appelée Valley Forge. Le commandant de la garnison est écœuré par la guerre, il a baissé les bras depuis bien longtemps et préfère taquiner la bouteille. Parmi ses hommes se trouve Frank Castle qui accompli sa troisième période militaire dans cette guerre. Il s'agit d'un soldat à l'implication exceptionnelle. C'est un combattant hors pair doté d'un grand sens du devoir et de qualités professionnelles hors normes. L'adaptation à la guerre comporte nombre de comportements déviants de la part des soldats : usage de drogues, cynisme et embuscades qui tournent à la boucherie. Frank Castle baigne dans son élément et il fait tout ce qui est son pouvoir pour assurer la survie de ses camarades de cette base en sous-effectif. Mais les ennemis préparent une action d'envergure que les soldats américains n'arrivent pas à découvrir.

Évidemment le but de Garth Ennis est de montrer ici que le psychopathe-vengeur appelé PUNISHER, n'est pas vraiment né avec le meurtre de sa famille à Central park, mais qu'il a sans doute été en lui depuis toujours. Le meurtre de sa famille n'ayant été qu'un élément lui ayant permis de briser « son comportement social normal » pour sombrer dans le meurtre et ainsi faire ce qu'il aime : « tuer ». On revient d'ailleurs sur cette supposition dans le deuxième tome de la série.

Des dessins assez percutants mais un premier tome assez moyen au final.

Au commencement (Garth Ennis, Lewis Larosa) 2005
Résumé : Le Punisher est ici surveillé par le CIA. Après un recueillement sur la tombe de sa famille et un massacre digne du dernier rambo (à la 12,7) dans une villa mafieuse, le punisher finit par tomber dans les filets du CIA, qui s'est alloué les services de son ancien compagnon « Microship ». Ce dernier est persuadé que Franck Castle, le vrai, l'humain est toujours présent dans le corps et l'esprit du justicier et va d'ailleurs lui faire une proposition inédite.

Ce tome fait suite à BORN, et reprend les épisodes 1 à 6 du justicier. Le tome commence avec un résumé froid et rapide sur le meurtre de la famille de Frank Castle. Il se recueille sur la pierre tombale, et l'on se rend vite compte que son domicile est sous surveillance de la CIA.

Le soir même, le Punisher exécute froidement une bonne centaine de mafieux réunis pour fêter l'anniversaire de leur doyen âgé d'une centaine d'années. Comme il n'aime pas le travail à moitié fini, il va également aux funérailles de ses victimes pour abattre ceux qui étaient venus accompagner les défunts. Pendant ce temps là la CIA met en place son implacable piège dans le but de capturer le Punisher. Tout aurait pu être parfait, si l'un des mafieux rescapés n'avait voulu se venger de notre ange noir et s'était invité à la planque de la CIA.

Je n'en dis pas plus.

Premier vrai tome de la série MAX, je dirais premier succès. L'ambiance est très sombre et particulièrement violente. Il y a des tripes, il y a du sang et de la torture suggérée. Le style de dessin de Lewis Larosa, particulièrement réaliste y est pour beaucoup. Ce premier volume donne le ton de la série à venir et de la violence qui va la teinter au fur et à mesure.

Kitchen irish (Garth Ennis, Fernandez Leandro) 2005
Résumé : quand une bombe explose au pub de Hell Kitchen, Franck Castle embarque dans une mission mortelle qui le conduit dans une guerre entre deux gangs. Une chose est certaine : Il ne va pas se laisser faire. (épisodes 7 à 12).

Le Punisher n'est pas aux premiers rôles de ce récit, le dénouement aurait pu se dérouler sans sa présence. Le tome aborde le sujet du terrorisme et du fanatisme : Garth Ennis construit son histoire sur la base de la violence engendrée par des années de guerre en Irlande.

Né en Irlande du Nord apparaît marqué par des années de terrorisme nationaliste et donne une description criminelle des membres de la cause irlandaise installés à New York. Pour lui, ce ne sont que des voyous des rues sans envergure. Comme pour le premier tome de la série Max (le 2eme en France) il faut avoir les tripes bien accrochées pour lire cette histoire car Garth Ennis n'y va pas de main morte.

Le dessinateur a changé et personnellement j'aime moins que celui du tome précédent. Le style est clair, assez peu fourni avec des visages moins coupés à la serpe, plus rond. Même si le Punisher garde des traits taillés à la serpe, cinquantenaire avec de multiples rides, je trouve personnellement que cela desserre un peu le récit et sa violence, il en est de même pour le découpage des pages souvent vides de décors.

Dommage ce récit aurait mérité de bonnes illustrations.

Mère Russie (Garth Ennis, Doug Braithwaite) 2006.
Résumé : Frank Castle poursuit sa mission en Russie, sous les ordres de Nick Fury. Un savant russe a mis au point un virus mortel et l'a dissimulé dans le sang de sa propre fille. Le Punisher doit s'introduire dans un silo secret rempli de têtes nucléaires pour récupérer l'enfant. Une véritable mission suicide orchestrée par Garth Ennis (Preacher) et Dongo Braithraite (Paradise X, Justice). Les couvertures originales et la biographie des auteurs complètent cette aventure haletante qui reprend les épisodes 13 à 18 de la série régulière The Punisher.

On poursuit ici la collection MAX avec aux commandes Garth Ennis. De nouveau le gouvernement US va tenter de rallier à sa cause le Punisher pour une mission suicide. Pour cela, on envoie au contact du vigilante, le colonel Fury, présenté ici comme l'ancien chef du SHIELD, ancien Barbouze, et plus ou moins le chef d'opérations très spéciales. Les deux hommes se connaissent et se respectent. Une mission est confiée au Punisher, il doit infiltrer avec l'aide d'un marine des Deltas forces, un silo de missiles en Russie et libérer la jeune fille.

L'histoire démarre avec une petite introduction classique façon Punisher dans ce qu'il fait de mieux : punir les voyous. Ici, il s'agit d'un caïd russe avec qui il doit régler quelques comptes. Heureusement celui-ci a été récemment libéré, une aubaine. Pas vraiment puisque Nick Fury s'en est servi comme leurre pour attirer Franck Castle et entrer en contact avec lui. Il va lui proposer une mission d'exfiltration que lui seul peut tenter en échange de quelque chose qu'il ne peut pas refuser : les codes d'accès des différents fichiers gouvernementaux. Franck va être confronté à un nouvel ennemi que l'on recroisera dans les prochains volumes Max : le Général ZACHAROV.

Ennis n'hésite pas à critiquer l'armée US, et en fin de volume, après toute la violence dont a fait preuve le punisher à l'occasion de la mission, on a presque l'impression que lui et Fury sont des enfants de chœur par rapport aux dirigeants de l'armée US. Ennis aborde le côté humain du punisher, en premier lieu avec un vétéran de l'armée Russe qui fréquente le même bar que lui en début de volume, puis avec la petite fille qu'il doit sauver qui lui rappelle bien évidemment sa propre fille.

Un très bon album, doté de dessins efficace dans le style ombreux façon Bryan Hitch.

Prochainement la suite...  
Avec quatre autres albums de la série MAX
 

dimanche 3 février 2013

Merci John Byrne

Bonjour à tous,

Certains se rappellent peut être encore des "stranges", "spécial stranges", "novas" et autres "spideys", je me les faisais offrir au même titre que Pif Gadget par mon grand père "parce que c'était bien", je me souviens aussi des camions pub qui passaient dans les camping et qui en vendaient à la pelle genre 10 pour 12 francs, tout le jeu consistait à en trouver ensuite 10 qui se suivaient... Une bonne époque.

On trouvait aussi les topbd, les hors séries et j'en passe...

Il y avait le run sur Galactus, les guerres secrètes, la saga des Broods, le run sur Phenix, le tournoi des Champions, la mort de Captain Marvel, le Bouffon Vert, le Super-Bouffon ou encore la saga d'Electra ou du tireur...

Je me souviens surtout d'un nom qui illumina cette période de son art si reconnaissable : JOHN BYRNE...



Ce mec me faisait rêver, il me fait toujours rêver d'ailleurs. Il était toujours associé à un style dynamique, des héros comme je les aimais. On avait toujours l'impression d'une grande facilité, pas comme celle d'un John Romita Junior, mais une vrai facilité même si le dessin était complexe.

Avec John les histoires prenaient de l'ampleur, on sortait du manichéen, on entrait dans le dramatique:  la mort de Vindicator d'Alpha Flight ou encore la disparition de Jean Grey alias Phénix sont deux exemples de choix pour cette période d'âge d'or. Bien sur, il était assisté à l'époque de certains scénaristes d'envergure (Chris Claremont pour ne citer que lui), mais il avait son mot à dire et son apport scénaristique comme l'ont prouvé par la suite les séries qu'il a lui même prises en compte.

Je me souviens avoir tenté de reproduire comme lui, le moindre des position "action" des héros qui étaient animés sous ses crayons, le dynamisme de son trait, ou encore sa capacité à donner un côté inquiétant à un appareil mécanique.

Comme John Buscema ou Neal Adams, John Byrne a marqué au fer rouge son passage dans le monde des comics.

Bien sur, on se souvient tous de ses passages marquants dans le monde marvel, les multiples réimpressions et rééditions qui lui sont consacrées nous le rappelle, je me contenterais donc de parler des comics marquants ou en tout cas des plus connus :


- The Uncanny Xmen


Dessinés sous les idées scénaristiques du grand Chris Claremont. Ces épisodes sont considérés encore aujourd'hui comme l'Age d'Or des Xmen. Canadien lui même, Byrne a introduit dans cette équipe Wolverine, le mutant canadien controversé pour ses penchants bestiaux. Il en a fait l'un des personnages majeurs de l'équipe. La saga du Phénix noir, où Claremont créé un club des damnés ambitieux, et Byrne un Wyngarde manipulateur, sont parmi les épisodes les plus marquants de toute la collection.


- La division Alpha



Wolverine est le lien avec cette équipe. Ancien membre des services secrets canadiens, l'arme X est plusieurs fois l'objet de convoitises de la part de cette équipe de super-héros canadiens. Du coup, Byrne arrive à la fois au scénario et au dessin. La mort inexorable de Hudson/Vindicator à cause de sa propre technologie est l'un des épisodes marquants de ce run. De ce que je me rappelle les épisodes lancés par Byrnes sont bons, mais la série décline après sont départ, même si l'on peut noter l'apparition pour quelques épisodes d'un jeune dessinateur plein d'avenir : Jim lee.

- Les Quatre Fantastiques :



D'un niveau quasiment égal aux Xmen de l'âge d'or, pendant six ans, Byrne scénarise et dessine les quatre fantastiques. Le résultat est énorme et les intrigues s'imbriquent pour donner une dimension cosmique et novatrice à la série qui était à la recherche d'un nouveau souffle. Galactus, Fatalis, Terrax, Nova et tant d'autres sont les héros de nombreux dénouements de cette très longue série.

Byrne dessine également de nombreuses autres séries : Captain América, les Vengeurs, Iron fist et les Champions (pour les premières) ou encore Namor, une série qu'il lance avec brio du numéro 1 au 25. Il est également revenu pendant deux ans sur les Xmen à l'occasion des "Hidden Years".

Byrne passe aussi dans les jeunes années chez DC Comics, qui lui offre quelque chose qu'il ne peut pas refuser : SUPERMAN.


Durant deux ans, il relance intégralement l'homme d'acier, effaçant certains arcs parus précédemment et lui donnant une totale nouvelle histoire. Il efface par exemple son passé de Superboy. Posant par la suite de nombreux problèmes aux scénaristes qui avaient repris le flambeau. Il finit ensuite par rejoindre Dark Horse, maison plus petite et plus libre, où il lance les NEXTMEN.


C'est avec un style toujours aussi dynamique et une verve scénaristique sans équivalent, que paraissent les NEXTMEN. En 1955, une explosion en Antarctique attire l'attention d'un groupe de scientifiques. Ils y découvrent des douzaines de cadavres dont certains n'ont pas l'air d'être humains. Parmi ces corps, Sathanas une créature enfermée dans un exosquelette abimé, sorte de vampire, tue tout le monde sauf un scientifique.

Il se sert de ce dernier pour rencontrer le Senateur Aldus Hilltop. Et les trois hommes finissent par monter le projet NEXTMEN, à partir de bébés donné pour adopter par des mères seules. Les enfants grandissent ensuite dans un environnement virtuel, un peu idyllique.


Certains des enfants, finissent par s'échapper : Nathan (qui voit à peu près tout, dans tout style d'onde, à travers les murs etc), Jasmine (la super-acrobate), Jack (doté d'une super-force), Bethany (invulnérable) et Danny (super-vitesse). Ils vont vite se rendre compte que leur monde n'était qu'illusion et ils vont très vite rencontrer Contrôle et son bras droit, la mystérieuse Tony, qui vont les aider dans leur découverte du monde. Tandis que parallèlement Hiltop et Satanas accèdent à toujours plus de pouvoir, jusqu'à la maison blanche.

C'est une histoire mature, bien éloigné des comics traditionnels. Les pouvoirs des Nextmen, sont puissants mais nécessitent une contrepartie, Jack est très très fort mais il a du mal à se contrôler et peu tuer quelqu'un par un simple geste réflexe. Il est obligé de porter un exosquelette. 

Les yeux de Nathan deviennent similaires à ceux d'une libellule, les cuisses de Danny deviennent énormes. Quant à Bethany, un seul de ses cheveux peut couper une voiture en deux, elle ne peut plus se couper les ongles, et ne ressent plus rien, même le zéro absolu. La moins touchée de tous est Jasmine dont les pouvoirs ne semblent pas avoir leurs contreparties.

une suite récente a vue le jour chez IDW publishing
HELLBOY, a fait ses premiers pas chez les NEXTMEN

On notera dans cette série l'apparition de HELLBOY de Mignola dont Byrne scénarisera les quatre premiers épisodes. Courant 2009-2010, une digne conclusion des Next-Men verra le jour après les succès des rééditions en omnibus de la première série.

CONTREVERSE

Pourtant mon héros, reconnu de façon quasi unanime pour son travail sur X-Men et Fantastic Four, est contesté et souvent renié pour nombre de ses autres reprises de personnages. Son passage pour écrire les débuts de Spider-Man a été renié par l'éditeur qui ne fait pas mention de l'origine réécrite par Byrne dans les autres séries sur le personnage. Sur superman, son travail est à la fois admiré et critiqué, sa décision de modifier le passé du héros de krypton a affecté la continuité d'autres séries DC et a donné du fil à retordre à nombre de scénaristes. Finalement aujourd'hui on est plus ou moins revenu à la série originale telle qu'elle était connue.

Quoiqu'il en soit, je finirais en évoquant le fait qu'un génie est souvent critiqué et admiré, que ce soit pour Alan Moore ou Frank Miller de par ses positions actuelles, chacun d'entre eux a apporté une pierre dans le monde des comics, les portant à avoir plus de maturité.

Byrne est toujours mon dessinateur préféré, celui pour qui j'achèterais une BD sans en connaitre l'histoire car je sais que, critiqué ou pas, il sait toujours me faire rêver. Son dessin si caractéristique, si reconnaissable, si dynamique et son imagination, resteront pour moi le top du top. 

Il est le héros de mon enfance dans le monde des comics que j'affectionnais, que j'affectionne encore aujourd'hui. Tout comme avant, dès que je vois son nom quelque part je suis pris d'une crise de collectionnite.

Tout simplement,

Merci MONSIEUR BYRNE!!!